vendredi, décembre 16, 2005

Ah! Comme la neige neige encore!

C'est une matinée de micro-événements qu'on aurait envie de filmer. Du premier regard dehors qui nous ramène au lit jusqu'au rituel de déneigement des manteaux en arrivant au travail. Le téléphone qui sonne et resonne dès le réveil, ou même un peu avant. Rendez-vous reportés, on réaménage la journée en faveur des pantoufles. Les enfants n'ont pas d'école. Pas à cause de la tempête, même si la liste des écoles fermées s'allonge. Pas à cause de la grève qui les a déjà fait rester deux jours de plus à la maison cette semaine. C'est juste une journée pédagogique ordinaire. Une semaine avant Noël, faut bien se pratiquer aux congés...

La ballade en autobus fait sourire. Dérapage à chaque coin de rue pour embarquer des bonhommes de neige. Les cellulaires sonnent et la conversation d'une maman qui essaie de convaincre sa fille que son amie va, elle aussi, être à l'école car sa maman prend, elle aussi, l'autobus avec nous, et que le service de garde est ouvert et qu'é-ven-tu-elle-ment ses professeurs vont bien arriver, et que de toute façon, on n'a pas nommé son école à la radio. La puce a raccrochée. La moitié de l'autobus ensardiné l'entend et tout le monde sourit.

"On est arrivé au métro?" Non madame c'est trois fois plus long que d'habitude et il y a trois fois plus de monde. Sagesse des automobilistes oblige, beaucoup ont évété l'auto ou la pelle ce matin. Dans la routine on ne se connait pas, mais on se reconnaît. Ce matin, même les habitués essaient de voir à travers la buée pour s'y retrouver dans le trajet d'autobus perturbé. Les regards se croisent, on sait, c'est long, mais il y a de l'action à chaque arrêt. Latéralement, pas littéralement. Ais-je besoin d'expliquer?

Il n'y a pas grand monde dans le métro. La ligne verte est fermée à cause d'une panne de train. Ça doit être joli dans le métrobus de secour! Heureusement je m'en tient à la ligne orange. En sortant au métro Sherbrooke, l'autobus 144 est en travers de la rue, le passagers l'évacuent pendant que quelques courageux poussent l'arrière de la bête pour la ramener en service. En moins de 2 minutes, sous les applaudissements et les cris, l'autobus est dépris et reprend du service. Scène urbaine surréaliste, pourtant la réalité vient encore de dépasser la fiction.

C'est le genre de matin ou on ne marche pas dehors en regardant le ciel. C'est blanc en haut, c'est blanc en bas et l'horizon est court. C'est pas fini la tempête, mais c'est vendredi!

Youppi!


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